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NAUFRAGES EPHEMERES

RESIDENCE « TRACES, MIGRATIONS MEMOIRE » 18 MARS – 17 AVRIL 2019

LYCEE JACQUES PREVERT, SAINT CHRISTOL-LEZ-ALES

Après l’île grecque de Leros, après l’île tunisienne de Kerkennah, avant sa prochaine apparition
dans le port de Sfax, avant de regagner en mai son mouillage de Saint-Nazaire pour les événements
de clôture d’une résidence annuelle, le « Vaisseau fantôme » de l’artiste plasticien Yves Henri,
rejoint dans l’aventure par le philosophe Alain Kerlan, fait escale pour une résidence d’un mois au
Lycée Jacques Prévert. Avec le soutien de la DRAC, de la région Occitanie et porté par l’association
Autres Rivages.

Dans l’oeuvre et le langage plastique de l’artiste, Le « Vaisseau fantôme », apparaissant et
disparaissant, ici et déjà ailleurs, mémoire et image, un et toujours multiple, est une forme jamais
fixée qui interroge les frontières qui font la condition humaine : la promesse, l’horizon et la liberté,
l’espérance, mais aussi la présence et l’absence, l’exil, l’errance. |  |
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« Naufragés éphémères », c’est l’autre nom – empruntant cette belle expression à un poème d’Anna
Blondino – que donne l’artiste à ses vaisseaux évanescents, fragiles images de la condition humaine.
C’est donc tout naturellement qu’à l’invitation du Lycée Jacques Prévert l’artiste et le philosophe
se sont emparés du thème de la migration, pour, avec les élèves, avec les enseignants, s’engager
dans une création partagée. La migration est à la fois un fait contemporain, associé aujourd’hui au
drame des réfugiés, un fait historique dans lequel tous nous trouvons nos racines, mais aussi et même
d’abord un fait humain. De tout temps, les hommes ont migré. La migration est indissociable de
l’humanité. Et de même, laisser des traces, des marques de son passage sur terre, au propre comme
au figuré, est un trait humain fondamental…

La forme artistique que prendra la réalisation d’ensemble n’est pas définie d’avance, elle s’élaborera
dans la rencontre, le dialogue entre les élèves et les deux intervenants, et plus largement tous ceux
qui seront engagés dans le projet : tel est en effet l’esprit de la « création partagée ». Il s’agira
cependant, c’est un choix esthétique et philosophique, d’une installation éphémère : vaste et visible
de tous, habitant le lycée et se déployant dans son espace, le débordant même sur l’extérieur, elle
n’en est pas moins destinée à prendre le large, à disparaître à l’horizon, non sans laisser les traces
de son passage.
Au cours de la rencontre du 18 mars, l’artiste et le philosophe, accompagnés des enseignants
engagés dans l’aventure, présenteront publiquement l’oeuvre de l’artiste Yves Henri dans laquelle
s’inscrit le moment du « Vaisseau fantôme », expliqueront l’esprit de la « création partagée » et celui
du compagnonnage de l’artiste et du philosophe engagés ensemble dans cette « création », avant de
présenter les grandes lignes du projet qui sera mis en oeuvre dès le lendemain au sein du lycée.

Tous vous donnent d’ores et déjà rendez-vous les 17 et 18 avril pour les événements qui viendront
clôturer la résidence « Migrations, traces mémoire ». Avant que le vaisseau fantôme vogue sur
d’autres flots d’un parcours méditerranéen ?



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